[Histoire de Vézelise] Le siège de 1425

[Histoire de Vézelise] Le siège de 1425

Une guerre de succession, fratricide, opposa Charles II, duc de Lorraine, à son neveu, le Comte de Vaudémont, engendrant un siège, puis un blocus sur la ville de Vézelise.

Novembre 1425 – Réunie à Nancy par convocation du duc de Lorraine, Charles II, la noblesse lorraine jura de reconnaître Isabelle, fille de Charles, pour dame et duchesse après la mort de son père. Isabelle était l’épouse de René d’Anjou, qui, à la mort de son beau-père, deviendrait duc de Lorraine.

Isabelle de Lorraine, duchesse
Isabelle de Lorraine, déchesse, née en 1410, morte en 1458

Antoine de Vaudémont, fils de Ferry et neveu de Charles II, ne l’entendit pas ainsi. Etant le plus proche héritier mâle du duc, il prétendit avoir droit à sa succession sur le trône de Lorraine. En mai 1425, le duc Charles écrivit à son neveu de Vaudémont pour la troisième fois, lui demandant de ne pas revendiquer à sa mort la succession du duché de Lorraine et de s’engager sur cette question par lettres dûment signées et scellées.

La missive ducale resta sans réponse, sonnant le début des hostilités. Le Duc paya une petite armée, sous le commandement de Jean de Remicourt, dit Pélégrin, qu’il envoya début juin assiéger la capitale du comté, Vézelise. La lutte était inégale. Le siège ne pouvait durer longtemps, car la ville n’était défendue que par 800 hommes tandis que l’armée de Jean de Remicourt comptait 2300 hommes. Cependant, cette garnison, aidée par la population, opposa aux Lorrains une vigoureuse résistance.

Antoine de Vaudémont
Antoine de Vaudémont, 1400-1458

Le 20 juin, le sénéchal de Lorraine, Jean de Remicourt, fit mortellement blessé par une flèche. Les Lorraines réalisèrent très vite qu’il leur serait impossible de donner l’assaut au château. La ville était encaissée et les tours qui constituaient la défense de la ville, permettaient une surveillance continue des hauteurs voisines. La seule solution restait de convertir le siège en blocus.

En 1428, des 800 soldats en garnison, il n’en restait plus que 70. La famine et ses terribles conséquences contraignirent le gouverneur à se rendre.

Source

Histoire méconnue du canton de Vézelise de Bernard PERRIN